Manuel d’utilisation des trains et bus indiens

Comment se procure-t-on un ticket ?

Ø  Les billets de train se réservent soit à l’avance en gare ou en agence, soit à J-2 où de nouveaux quotas sont mis en vente, soit le jour J pour le quota emergency. Il existe même des billets sur liste d’attente, non remboursables, en cas de désistement que l’on vient consulter au moment du départ du train à la porte de chaque wagon. Une fois au guichet, à chacun son quota de places réservées : touristes, femmes – soit 2 chances d’en obtenir ! A la gare, la queue ne se fait pas en file indienne ! elle se fait assis, en passant de chaise en chaise selon un parcours bien définit. Il s’agit donc de commencer par trouver quel est la dernière personne arrivée avant vous pour entrer dans la queue ! Plusieurs classes sont possible, avec clim ou ventilo, assis ou couchette, avec draps, couvertures et oreillers ou non etc.  

Ø  Les billets de bus sont en vente au guichet des terminaux de bus, par destination, à l’arrivée du bus ! Autant dire qu’après avoir essayé de monter dans le bus une fois votre ticket acheté et laisser passer 3 bus, vous ne ferez plus la queue et achèterez votre ticket dans le bus auprès du contrôleur, à l’indienne !

 Comment s’installe-t-on ?

Ø  Dans le train, chaque passager a une place numérotée mais il faut bien souvent déloger un indien qui n’a pas pris le temps de chercher sa place. De jour, ça va mais de nuit, plus délicat de réveiller l’indien installé dans votre couchette ! Par ailleurs, au lieu d’être 3 par banquette, il est d’usage d’être 5 ou 6, car l’indien ne se sépare pas de sa famille, ni de ses amis, quitte à avoir 2 personnes sur ses genoux ou vos genoux !

Ø  dans le bus, pas de numéro de siège, l’indien réserve sa place en lançant par la fenêtre tout objet susceptible de marquer son territoire : sac, livres ou en le confiant de l’extérieur au passager assis près de la fenêtre. Bien heureux sont les parents, ils peuvent hisser leur enfant par la fenêtre ! Les derniers montant en marche et voyageant sur le marche-pied

 

Que mange-t-on ?

[Question importante pour des trajets en moyenne de 5h pour le bus et 12h pour le train]

Ø  le bus est encerclé dans chaque gare de vendeurs vous proposant à travers la fenêtre : samossa servis dans un cornet de papier journal, cacahouètes grillées, fruits découpés, boissons.

  

Ø  Dans le train, on vous propose de commander un plateau repas (barquette en alu contenant des lentilles, un plat en sauce épicée et une galette de pain « chapati ») pour le prochain arrêt. Des vendeurs de chai et kofi passent régulièrement en entonnant le nom de leur breuvage avec une mélodie reconnaissable entre mille ! enfin, depuis votre vitre, vous pouvez aussi héler un vendeur de chips, biscuits et eau déambulant sur le quai.

Où met-on ses bagages ?

Ø  Dans le bus, place à la débrouille ! les plus rapides auront caser leur chargement dans un recoin où ils ont leurs habitudes, les novices (les touristes) quant à eux, une fois le bus bondé, auront leur sac à dos + le petit sur les genoux, pendant de nombreuses heures.

Ø  Dans le train, tout est prévu ! les bagages sont glissés sous les banquettes où des crochets sont placés pour y attacher vos sacs à l’aide d’un cadenas et d’une chaine en vente dans toutes les gares et dans les trains. Des patères sont fixées au niveau de la couchette du milieu permettant, quand elle est en position repliée, de suspendre veste et petit sac. 

Que voit-on ?

Ø  Depuis le bus : on est aux premières loges pour voir défiler sous ses yeux la vie quotidienne indienne car les villages sont organisés de part et d’autre de la rue principale. Les passagers jetant toutes leurs ordures par les fenêtres, vous êtes aussi au cœur d’une décharge permanente. Heureusement que les vaches en mangent une partie, toutes les peaux de fruits notamment.

Ø  Depuis le train : les familles vivant le long des rails font sécher leur linge entre les voies, la vitesse du train étant un bon séchoir ! les paysages défilent

Comment descend–on ?

Ø  du bus, en tirant une cordelette, reliée à une clochette et en sautant en marche car le chauffeur de bus n’a pas une minute à perdre, à s’arrêter. D’ailleurs, si personne ne descend à une station, celui qui veut monter ne peut que sauter sur le marche-pied

Ø  du train, en ne se fiant pas au contrôleur qui vous annonce une gare qui ne sera jamais desservie… quand il les connaît ! donc plutôt en réglant bien son réveil pour les trains de nuit et en repérant le nom en hindou ! en espérant que le train sera à l’heure ce qui n’est guère possible..

rencontres et sensations garanties!